Sudhir Kumar
Associé principal et responsable de la communication d'entreprise
Sudhir Kumar, avec plus de 30 ans de sens des affaires dans les domaines de la gestion et du conseil sur le marché des Émirats arabes unis, est la principale ressource derrière le positionnement réussi de Kreston Menon comme l’une des principales supermarques de la région. Il travaille en étroite collaboration avec tous les segments du marché, y compris le gouvernement, le secteur des entreprises, les zones franches ainsi que les institutions financières. Il est le fer de lance des initiatives de RSE de l’organisation, tout en assumant ses responsabilités en matière d’image de marque et de communication d’entreprise.
Investir au Moyen-Orient : Perspectives économiques pour 2023/4
October 19, 2023
L’économie du Moyen-Orient continue d’attirer les investissements étrangers en 2023, malgré le ralentissement de l’économie mondiale. Le FMI et la Banque mondiale prévoient que la croissance du PIB au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) en 2023 se situera entre 2,4 % et 3,1 %.
Dépendance à l’égard du pétrole et dynamique du marché
Si le pétrole et le gaz restent essentiels pour le paysage économique du Moyen-Orient, en particulier pour les États du Conseil de coopération du Golfe (CCG), il existe un intérêt clair et avéré à réduire cette dépendance en se diversifiant dans d’autres secteurs afin de construire des économies plus résilientes, plus stables et plus durables. De nombreuses régions ont développé une stratégie touristique ambitieuse, en particulier Oman et les Émirats arabes unis (EAU), tandis que l’opportunité d’investissement touristique phare de l’Arabie saoudite, NEOM, s’accélère et que The Line, la nouvelle ville saoudienne de 170 km prévue pour 500 milliards de dollars, devrait être achevée en 2039.
La diversification pour la stabilité économique
Le pétrole et le gaz restent des éléments essentiels de l’investissement au Moyen-Orient. L’EIU (Economist Intelligence Unit) note que les États du CCG bénéficieront particulièrement de la forte demande mondiale et des prix élevés des exportations d’énergie. L’organisation s’attend à ce que les prix du pétrole restent supérieurs à 90 dollars le baril au moins jusqu’à la mi-2023, faisant écho à l’avertissement du Fonds monétaire international (FMI) concernant la hausse des prix du pétrole due aux turbulences mondiales. (OPEP+) ne devraient pas augmenter leur production malgré les pressions exercées par les États-Unis et l’Europe, se concentrant plutôt sur le niveau des prix.
L’inflation est une autre préoccupation majeure, en particulier pour les États en difficulté comme le Liban, la Syrie, le Yémen, l’Iran, ainsi que l’Égypte et la Turquie. Selon l’EIU, ces pays s’attendent à une nouvelle année d’inflation annuelle à deux chiffres des prix à la consommation, avec une hyperinflation au Liban et en Syrie. Cela concorde avec le rapport du FMI, qui met en évidence les taux d’inflation dans certains pays du Moyen-Orient.
L’EIU et le FMI soulignent tous deux que les principaux pays du Moyen-Orient, comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Iran, se tournent de plus en plus vers l’Asie pour leurs échanges commerciaux et leurs investissements. L’EIU s’attend à ce que cette politique de “regard vers l’Est” se poursuive en 2023.
Développements touristiques prometteurs
Le tourisme montre des signes de reprise dans toute la région, l’EIU prévoyant que les arrivées internationales reviendront aux niveaux antérieurs à la crise du COVID d’ici la fin de 2023. Cela est dû en partie à des événements majeurs tels que la Coupe du monde de la FIFA au Qatar et aux efforts déployés pour promouvoir le tourisme dans les pays du Moyen-Orient.
Selon l’EIU, le climat des affaires dans les États du CCG devrait être le plus favorable de la région. Ces pays verront les revenus élevés du pétrole et du gaz se répercuter sur les secteurs non énergétiques, aidés par les investissements de diversification soutenus par l’État.
Défis et opportunités de l’investissement au Moyen-Orient
La Banque mondiale et l’EIU mettent l’accent sur les risques de dégradation, notamment les chocs mondiaux qui pourraient affecter la croissance économique, la stabilité et la cohésion sociale. Les risques de hausse sont limités et dépendent principalement de facteurs externes tels qu’une résolution rapide de la guerre en Europe ou une demande plus forte de la part de la Chine.